Par son histoire, le continent américain est le fruit de plusieurs héritages (autochtone, occidental, africain, mais aussi asiatique). Il a été façonné successivement par le colonialisme, les migrations, les échanges économiques, culturels, etc... Mais ce métissage pose une série de questions sur cet ensemble géographique et culturel : Où commence-t-il, où s'arrête-il, et comment faut-il le nommer ?
En 1992, ce débat avait été au centre des célébrations de l'anniversaire de la "découverte" de l'Amérique par Christophe Colomb. La réponse dépend bien entendu des héritages et des intérêts particuliers que l'on souhaite mettre en valeur :
Hispano-Amérique (pour l'Espagne), Ibero-Amérique (qui prend aussi en compte le Portugal), Amérique latine (ce qui ajoute la France et l'Italie essentiellement), Afro-Amérique (pour souligner l'apport des esclaves africains et de leurs descendants), Indo-Amérique (qui valorise les cultures précolombiennes), ou tout simplement les Amériques (qui inclue les Etats-Unis et le Canada). On peut aussi s'en tenir à une approche géographique stricto sensu, par les termes "Amérique du Sud", "centrale", et "Caraïbes". Mais dans ce cas de figure le Mexique se voit rattaché à l'Amérique du Nord, dite "anglo-saxonne"
Chavez ayant récemment relancé la polémique, BBC Mundo en profite pour faire un point sur le débat : "En el nombre de América". Dans une optique plus géopolitique, le site du "Dessous des cartes" donne également un ensemble d'élément sur ces héritages culturels : "Qu'est-ce que l'Amérique latine", 1/2, et 2/2.
On notera au passage que ce débat déborde la simple rhétorique, puisque qu'on le retrouve dans les relations internationales ("sommets Ibero-Américains", "sommets Union Européenne-Amérique latine", "sommets des Amériques", "Union latine").
Carte de 1780 (Librairie du Congrès américain et LANIC).
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